Qualité de Vie au Travail - QVT
Moteur de confiance, de cohésion, d’économie d’échelle et de performance
Certains diront que la qualité de vie au travail, c’est la cerise sur le gâteau d’une organisation, d’un service qui n’a pas d’autres soucis que le bonheur au travail ! En termes plus triviaux, c’est un problème de riche et de bien portant !
D’autres, diront que la QVT est une mode, qu’il faut en passer par là, en saupoudrant quelques «fleurs» sur les équipes !
Enfin la plupart tourneront la tête avec ennui : «Et puis quoi encore, on n’est pas leurs parents!» Pourtant, aujourd’hui de nombreux managers, dirigeants et DRH ont pris le temps d’analyser l’impact de la QVT sur l’absentéisme, la capacité à attirer les talents, les risques psychosociaux et le turn-over.
Quand je dis vraiment, cela veut dire que des dirigeants se sont penchés sur ce que rapporte la QVT, en plus des coûts qu’elle évite ! Pour chaque entreprise, chaque métier, le retour sur investissement sera différent. Il peut se révéler après quelques années ou dans certains cas, exploser en quelques mois.
Il est difficile d’en parler sans entrer dans le secret de la stratégie d’une entreprise, alors voyons plutôt ce que coûte l’absence de qualité de vie au travail.
Dans le secteur privé, l’absentéisme revient à presque 3 600 € par employé par an. Dans la fonction publique territoriale, ce chiffre est presque doublé.
Au total, l’absentéisme fait perdre plus de 100 milliards chaque année à l’économie française ! Ces chiffres impressionnants comprennent les salaires des absents, le temps perdu par les équipes pour corriger les problèmes créés par ces absences, l’externalisation non prévue de services, etc.
Les coûts du turnover sont clairement alarmants. Un changement de collaborateur coûte en moyenne 30 000 €. Au-delà du remplacement, des coûts cachés interviennent là aussi systématiquement : formation du nouvel arrivant, perte de productivité pour environ 40% le premier mois, opportunités perdues, différentiel de qualité et d’efficacité, compensation par l’équipe, etc.
Et la santé ?
Sédentarité, compensation des absences, mauvaises postures, stress , « blurring » ( effacement de la frontière entre vie « pro » et vie « perso »), sont des facteurs de mal-être au travail reconnus, mais très souvent niés.
Pourtant, la QVT permet de baisser les risques de souffrances psychiques et de somatisation au travail, soit les deux grandes familles de troubles d’un environnement professionnel peu satisfaisant, voire toxique. C’est le premier outil de la prévention primaire, c’est à dire prévenir vraiment les risques, en mettant en place un «terreau sain» sur un terrain organisationnel.
Quand le médecin du travail impose à une entreprise un audit RPS, cela coûtera entre 7000 et 40000 euros. Cette somme ne prend pas en compte l’engagement de la responsabilité de l’employeur en cas de MP ou MOP (maladie professionnelle ou à origine professionnelle). Une meilleure qualité de vie au travail impactera également de manière positive le recrutement et la fidélisation. Il est en effet indispensable de prendre en compte et de reconnaître les attentes de la génération qui est maintenant la majorité de candidats sur le marché du travail.
Les chiffres à retenir
L’absentéisme revient en moyenne à 3 600 € par employé par an dans le privé selon une étude de l’Institut Sapiens.
Un changement de collaborateur coûte en moyenne 30 000 € selon une étude SAP et Oxford Economics.
Une démarche QVT fait baisser l’absentéisme de 25%, selon une étude de l’institut Chapman, et le turnover de 28%, selon un ouvrage d’Eda Gultekin.
Une initiative « sport et bien-être » fait baisser l’absentéisme de 35%, selon le Ministère chargé des sports, et le turnover de 25% selon une étude du Medef et du CNOSF.