Pourquoi avons nous peur de parler en public ?

La peur de parler en public n’est pas l’effet d’une phobie quelconque, d’une limitation du charisme ou de toute autre fantaisie injuste de Dame Nature !

Non, cette peur a des causes biologiques, neurologiques et psychologiques.

Avant le développement de ce que nous appelons, la vie moderne et sédentaire, nos ancêtres vivaient de chasse et de cueillette dans un monde dangereux.
Si l’espérance de vie était beaucoup plus longue pour certains ancêtres chanceux, (on a retrouvé de nombreux squelettes de personnes ayant atteint la soixantaine), la moyenne de cette espérance tombe bien bas, si on prend en compte la mort en bas âge des enfants, les nombreux accidents ou maladies et les attaques d’animaux prédateurs.

Bref, la vie était douce si on échappait à de très nombreux dangers. Le cerveau d’Homo Sapiens s’est adapté à ces conditions. Ce n’était pas seulement celui d’un chasseur, c’était aussi celui d’une proie :
Un bruit dans un milieu forestier pour un individu isolé prenait une dimension normalement affolante ! Cet individu aurait pu l’interpréter différemment, mais dans le doute, il valait mieux rester prudent. La peur était la meilleure garante de survie.

Les temps modernes que nous vivons, en tout cas pour ceux d’entre nous qui sont en sécurité, pourraient nous donner le choix entre plusieurs hypothèses : le vent dans les branches, un prédateur, ou un ami qui nous rejoint.

Mais alors quel est le rapport entre l’isolement face à un danger et la peur de parler en public ?
Et bien notre cerveau a appris que, dans le doute, il valait mieux d’abord avoir peur et réagir physiologiquement en conséquence.

La peur a pour effet de préparer l’individu à la fuite en ouvrant grand ses yeux et ses oreilles, en accélérant les battements de son cœur et en imprimant une ampleur respiratoire plus grande pour courir plus vite, en vidant ses intestins, et surtout en déconnectant pour un temps les fonctions cognitives et relationnelles. Toute son énergie était utilisée à sa survie. La peur qui envahissait le cerveau de nos ancêtres est toujours là quand nous devons nous mettre « à découvert ».
Oh ! Certes pas face à un méchant prédateur, mais à quelque chose de dangereux parce qu’inconnu ! Pourquoi ?
L‍es prudents ou anxieux ont survécu mieux que les autres, et sont devenus majoritaires : Le moindre mouvement dans un buisson, vécu comme dangereux,  a permis aux plus anxieux de survivre et de se reproduire donnant à leur descendance, non pas une génétique différente, mais une éducation sur-réactive face au danger, doublée d’une modélisation neuronale prête à réagir automatiquement.
Notre cerveau n’a pas changé génétiquement depuis qu’il est Homo Sapiens, il s’est adapté. C’est une bonne nouvelle !
Nous sommes les dignes descendants d’individus un peu trop prudents, mais comment leur en vouloir ?
La bonne nouvelle est que notre cerveau éminemment adaptable peut se réadapter.
Cette bonne nouvelle est suivie de plusieurs autres : un cerveau qui comprend la réalité peut transformer ses actions réflexes et développer des compétences endormies jusque-là.
En d’autres termes, le charisme, le goût de la prise de parole, la joie à être regardé, écouté et apprécié, ça s’apprend et se ré-apprend à tout âge.
Une autre bonne nouvelle ? Le cerveau d’un Homo Sapiens apprend vite et surtout quand il a commencé à apprendre, il est difficile de l’arrêter.

Vous l’aurez compris : 2 jours de formation ouvrent les portes de la prise de parole dans le cerveau d’Homo Sapiens, quelques semaines lui suffisent pour transformer l’essai en réussite.

Voici plusieurs témoignages qui illustreront ce qui vient d’être dit :

 » je ne savais pas que j’aimais prendre la parole et que je savais naturellement le faire. Mon éducation m’avait inculqué que c’était réservé à une élite de chanceux et qu’il fallait rester à sa place. C’est faux et je me rends compte que ma parole a de plus en plus de poids en réunion. »
Antoine, Ingénieur/chef de projet dans l’industrie pharmaceutique.

« Être charismatique c’est rester soi et montrer aux autres combien c’est agréable. C’est ce que je rapporte de cette formation. Les exercices techniques ressemblent à l’apprentissage de la conduite : tout le monde peut être un pilote reconnu avec la pratique. »
Aurélie, repreneuse d’une école de conduite.

« Pour moi, prendre la parole était un calvaire : malgré une préparation de fond, qui me permettait de maîtriser toujours mon sujet, j’arrivais systématiquement devant mon auditoire, mal à l’aise !
Cette formation m’a révélé mon propre fonctionnement et je sais maintenant me préparer réellement. Il m’arrive même d’improviser ! »
Thierry, RRH formation, Industrie électrique.

« On m’a dit récemment : « je ne sais pas ce qui a changé en vous, mais quand on vous
écoute c’est intéressant et confortable, ça l’était moins avant! » Ça m’a vexé sur le coup et puis, je sais que, certes, je dis les mêmes choses qu’avant, mais aujourd’hui, mon plaisir et mon confort gagne mon auditoire »
Anette, Secrétaire du Comité social et économique et consultante au sein d’une société d’ingénierie financière.

« Parler devant les autres mais surtout prendre la parole était pour moi, une mise en danger, doublé d’un sentiment de culpabilité qui ne disait pas son nom ! Les explications sur le fonctionnement de mon cerveau, de mon corps, puis les exercices que j’ai fait en formation, ont été pour moi une prise de conscience incroyable ! Je peux rester moi-même et être intéressant ! »
Xavier, Chef de cabinet, ville de 37000 habitants.

Domo Sapiens Elu - Elue, Manager